traitement des varices
et varicosités
À propos de cet article :
Jean-Michel AMICI
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Résumé
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Il existe plusieurs types de traitement pour l’insuffisance veineuse.
Ce traitement dépend de votre symptomatologie, du bilan clinique et para clinique (écho-doppler veineux) et sera discuter avec vous pour déterminer la meilleure option thérapeutique.
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Les traitements des varices
Comprendre
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La chirurgie des varices
Elle consiste à supprimer les veines superficielles variqueuses et épargne les veines superficielles qui ne sont pas incontinentes : préservation du capital veineux.
Pour savoir quelles sont les veines pathologiques, le médecin vasculaire aura réalisé une cartographie veineuse des membres inférieurs : c’est-à-dire un écho-marquage à la peau des veines à supprimer. Ainsi, le chirurgien réalisera un éveinage des veines insuffisantes et des points de fuite et laissera les veines superficielles saines en place.
Les complications
Les complications sont les pigmentations résiduelles, les télangiectasies, les troubles neuro-sensitif, la récidive.
Les suites opératoires sont simples : une prévention de la thrombose veineuse par injection sous cutanée est parfois préconisée pendant quelques jours.
Prise en charge
La chirurgie est prise en charge par l’Assurance Maladie. Il restera à votre charge un éventuel dépassement d’honoraire et des forfaits journaliers (selon les mutuelles).
Après la chirurgie
Après la chirurgie, il est primordial de suivre les règles d’hygiènes veineuse : les veines qui non pas été supprimées peuvent devenir variqueuses : il est donc nécessaire de suivre ces règles et de continuer de porter une élastocompression même après traitement par chirurgie.
Pour dépister les récidives et limiter les complications de l’insuffisance veineuse, il convient de se faire suivre par son médecin vasculaire.
La sclérothérapie à la mousse
Il s’agit d’une technique qui peut être réalisée au cabinet de votre médecin vasculaire.
La sclérose à la mousse consiste à injecter un produit sclérosant dans la veine incontinente : cette mousse va provoquer une réaction inflammatoire au sein de la varice qui va se transformer en un cordon fibreux et scléreux.
Elle concerne tous les types de varices.
Cette technique se pratique le plus souvent à l’aide de l’échographie (on parle d’écho sclérose) ce qui permet d’observer le spasme de la veine incontinente où l’on injecte le produit.
Tout comme la chirurgie, cette technique nécessite une cartographie veineuse au préalable. Elle ne nécessite ni arrêt de travail, ni anesthésie.
Après les séances de sclérothérapie il est nécessaire de porter une élastocompression pour diminuer la réaction inflammatoire, marcher et éviter les longs trajets en voiture.
Les complications
Les complications sont rares : pigmentations résiduelles indélébiles, hématome, thrombose veineuse, injection intra-artérielle (rarissime avec l’échoguidage).
Toutes ces complications seront discutées avec le patient avant toute séance.
Après le traitement
Après la sclérothérapie à la mousse, comme pour la chirurgie, il convient de suivre les règles d’hygiènes veineuses et continuer de porter de manière quotidienne une élastocompression aux membres inférieurs pour éviter les récidives et l’apparition de complication de l’insuffisance veineuse.
Un suivi par un médecin vasculaire doit être poursuivi après traitement.
Prise en charge
La sclérothérapie est prise en charge par l’Assurance Maladie en cas d’insuffisance veineuse chronique par maladie variqueuse. Il restera à votre charge un éventuel dépassement d’honoraire.
Les traitements endoveineux
Il existe 2 techniques :
- le laser endoveineux
- la radio-fréquence
Elles peuvent-être réalisées par un chirurgien ou un médecin vasculaire, dans un bloc opératoire.
Ces 2 techniques sont basées sur l’effet thermique au sein de la veine variqueuse qui aboutit à son obstruction. Ces techniques sont réalisées au bloc opératoire après une anesthésie locale.
Elles sont réservées aux varices rectilignes avec un calibre inférieur à 9-10 mm et à distance du plan cutané (> 5mm) pour éviter les risques de brûlures.
Prise en charge de la douleur
Elles sont réalisées sous anesthésie locale ce qui est intéressant pour les patients qui ne souhaitent pas une réduction ou un arrêt de leur activité physique et professionnelle, et pour traiter des patients fragiles à l’anesthésie générale.
Suites opératoires
Les suites opératoires sont simples comme pour la chirurgie : une prévention de la thrombose veineuse par injection sous cutanée est parfois préconisée pendant quelques jours.
Les complications
Le principal risque c’est la brûlure, les pigmentations résiduelles, les télangiectasies.
Après le traitement
Après ce traitement, il convient comme pour la chirurgie de suivre les règles d’hygiènes veineuses et continuer de porter de manière quotidienne une élastocompression aux membres inférieurs pour éviter les récidives et l’apparition de complication de l’insuffisance veineuse.
Un suivi par un médecin vasculaire doit être poursuivi après traitement
Les veinotoniques
Les veinotoniques peuvent-être indiqués en cas de signes fonctionnels (douleurs, jambes lourdes…) : ils n’ont pas d’intérêt en prévention et ils n’ont aucune action sur le diamètre des veines variqueuses.
Les veinotoniques permettent d’éviter l’hyperdistensibilité de la paroi veineuse, de réduire l’œdème, d’améliorer la circulation lymphatique, de lutter contre l’inflammation.
La majorité des veinotoniques sont des extraits de plantes (flavonoïde) associés parfois à des substances anti oxydantes (vitamine E, vitamine C).
Les principaux veinotoniques sont :
- DAFLON 500 : 1 comprimé par jour, dérivé de la Diosmine
- CYCLO 3 FORT : 1 comprimé ×2 ou ×3, dérivé du Ruscus
- ESBERIVEN FORT : 1 comprimé ×2, dérivé de la Rutine
- VEINAMITOL : 1 sachet par jour, dérivé de Troxerutine
- GINKOR FORT : 1 gélule ×2.
La durée de prescription doit être prolongée au-delà d’un mois pour être efficace. L’association de plusieurs veinotoniques pour améliorer les symptômes n’a pas été démontrée. La prescription de veinotonique au delà de 3 mois n’est justifiée qu’en cas de réapparition au aggravation des symptômes après l’arrêt du traitement. Cette prescription doit impérativement s’associer aux règles d’hygiène veineuse et à une compression et en aucun cas se substituer aux traitements de la cause des symptômes (chirurgie ou sclérothérapie).
Prise en charge
La place des veinotoniques dans la prise en charge de l’insuffisance veineuse chronique est marginale. Le service médical rendu de ces médicaments est considéré comme insuffisant dans l’insuffisance veineuse chronique des membres inférieurs pour justifier une prise en charge par l’Assurance Maladie.
Les cures thermales
La cure thermale ou crénothérapie dure 3 semaines et permet d’améliorer certains symptômes qui ne le sont pas avec les autres traitements. Elle est complémentaire des autres moyens de traitement mais en aucun cas la cure thermale peut se substituer aux autres thérapeutiques (compression, chirurgie ou sclérothérapie).
La cure thermale permet d’améliorer les symptômes de l’insuffisance veineuse chronique : par l’association de la qualité de l’eau et des soins, par l’éducation thérapeutique faite par les soignants des stations de cure thermale.
Les eaux de ces centres sont peu minéralisées et douces pour ne pas abîmer la peau fragile d’un patient porteur d’une insuffisance veineuse chronique qui effectuera des bains prolongés pendant sa cure.
Les indications
Les indications dites phlébologiques sont :
- insuffisance veineuse chronique avec signes cutanés quelque soit le stade (de la dermite à l’ulcère)
- au décours d’une thrombose veineuse profonde sévère
- œdèmes veineux et syndromes des jambes lourdes invalidants
Les contre-indications
L’insuffisance cardiaque ou respiratoire, une infection récente, un cancer évolutif, une maladie inflammatoire rhumatismale en poussée, les traitements qui diminuent les défenses immunitaires etc.
Prise en charge
Les cures thermales sont prises en charge par l’Assurance Maladie si elles sont prescrites par votre médecin traitant ou votre médecin vasculaire. Votre mutuelle remboursera le ticket modérateur des frais thermaux et médicaux. Parlez-en à votre médecin traitant ou vasculaire.
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Références
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