la dermatoscopie
imagerie cutanée
À propos de cet article :
Dr Elisabeth LORIER-ROY (mise à jour 12/2019)
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Résumé
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La dermatoscopie ou dermoscopie, est une technique utilisée par les dermatologues pour étudier de façon plus précise diverses lésions de la peau. Elle nécessite l’utilisation d’un outil appelé dermatoscope (ou dermoscope), qui est composé d’une lentille grossissante et d’une lumière, polarisée ou non. Il s’agit d’une loupe éclairante qui grossit 10 fois, et qui permet de mieux visualiser la peau dans son épaisseur, dans sa partie superficielle.
La dermatoscopie fait partie intégrante de l’examen dermatologique.
Le dermatologue pose simplement le dermatoscope sur les lésions qu’il estime devoir analyser plus précisément, c’est un examen rapide et non douloureux.
La dermatoscopie a été validée pour augmenter la précision diagnostique des lésions pigmentées notamment, et d’une façon générale des cancers de la peau, carcinomes et mélanomes en particulier.
Elle est aussi utilisée pour aider au diagnostic de diverses maladies la peau, inflammatoires et infectieuses (la gale par exemple), les pathologies du cuir chevelu, des ongles et des muqueuses (en dehors de la cavité buccale).
Le dermatoscope peut être relié à un appareil photo et à un ordinateur, ce qui permet de conserver en mémoire dans le dossier du patient les photos de certaines lésions, pour faciliter leur suivi. Cela permet aussi de réaliser dans certains cas des cartographies des naevus ou « grains de beauté ».
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L’imagerie cutanée
Comprendre
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Pourquoi fait-on un examen de la peau avec le dermatoscope ?
Pour obtenir des informations en inspectant la peau, que l’on ne peut obtenir seulement avec l’oeil nu, et augmenter la précision et la pertinence diagnostiques.
Le dermatoscope est très utile pour le diagnostic des lésions pigmentées notamment, et d'une façon générale des cancers de la peau, carcinomes et mélanomes en particulier.
Il est également très utile pour diagnostiquer de multiples lésions banales et bénignes : kératoses séborrhéiques, dermatofibromes, angiomes capillaires, etc…
Il est aussi utilisé pour aider au diagnostic de diverses maladies la peau, inflammatoires et infectieuses (la gale par exemple), de pathologies du cuir chevelu, des ongles et des muqueuses (en dehors de la cavité buccale).
Comment ça marche ?
C’est un outil simple, non invasif, que l’on tient dans la main et que l’on pose sur la peau.
L’appareil de base est composé d’une lentille qui grossit 10 fois, à focale variable, d’un éclairage LED, et d’une plaque de contact transparente (polarisée ou non).
Le reflet de la lumière du jour sur la peau empêche de voir les couches les plus profondes de la peau.
L’application d’un liquide (le plus souvent de l’alcool à 70°, ou du gel à échographie) réduit la réflexion et la dispersion de la lumière, et rend la peau plus transparente.
La lentille grossit et révèle d’importants détails de structure de la peau, facilitant, ou rendant possible l’élaboration d’un diagnostic.
Il existe également des dermatoscopes munis de filtres polarisants, utilisés sans liquide d’interface, et sans le contact direct d’une plaque transparente avec la peau, avec un résultat optique similaire.
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Quand l’utilise-t-on ?
Indication de l’imagerie cutanée
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La dermoscopie permet de visualiser la peau « en profondeur » avec un très fort grossissement. Elle permet aussi de voir certaines parties de la peau non visibles à l'œil nu (les vaisseaux par exemple).
Elle fait de plus en plus partie de l'examen dermatologique de routine.
Son objectif est de mieux identifier les lésions cutanées qui nécessiteront une biopsie.
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Comment ça se passe ?
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Au cours de la consultation, le dermatologue regarde avec le dermatoscope les zones de peau qu'il souhaite examiner plus attentivement ; des clichés peuvent être pris. Il s'agit d'un examen absolument indolore qui ne dure que quelques minutes.
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Combien ça coûte ?
Prise en charge
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L'examen est-il remboursé ?
Il s'agit d'un acte qui n'est remboursé que chez les patients à haut risque de mélanome, c'est à dire chez les patients ayant déjà présenté un premier mélanome, ayant un parent du premier degré (père, mère, frère, sœur, enfant) ayant présenté un mélanome, ou encore chez les patients présentant un nombre de « grains de beauté » supérieur à 50.
Dans les autres cas, il s'agit d'un acte considéré comme un acte faisant partie intégrante de la consultation de dermatologie. Il n'existe donc pas de cotation, ni remboursement de l’acte.
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Avant/après le traitement…
Résultats, effets secondaires et complications, surveillance, précautions
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Quels sont les résultats ?
Les résultats sont instantanés et aident à la prise de décision de traitement par le dermatologue :
- Enlever, ou biopsier, (avec analyse en laboratoire d’anatomo-pathologie), ou surveiller une lésion suspecte, proposer un traitement en fonction de la pathologie diagnostiquée.
- Les photographies prises en dermatoscopie peuvent aussi parfois être envoyées dans des cas difficiles à des médecins experts dans l'analyse de ces images, qui pourront donner leur avis sur l'aspect d'une lésion.
Quels sont les effets secondaires et quelles sont les complications possibles ?
L'examen étant indolore et non invasif, il n'existe aucun effet secondaire ni aucune complication.
Quelles précautions avant, pendant et après la dermoscopie ?
Le maquillage, le vernis à ongles gênent considérablement l'examen. Il faut donc éviter de se maquiller et de mettre du vernis à ongles avant d'aller chez le dermatologue.
Le bronzage épaissit l’épiderme, et rend moins pertinent l’examen dermatoscopique.
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