Les causes des verrues

Un responsable : le virus des papillomes humains (human papillomavirus ou HPV).

Si la responsabilité du papillomavirus dans la survenue des verrues cutanées est bien établie, son mécanisme d'action dans la prolifération des verrues est encore bien mal compris.

Il existe environ 120 types d'HPV responsables de différentes lésions. Il s'agit de virus ubiquitaires, c'est-à-dire qu'on les retrouve fréquemment à la surface de la peau de nombreux individus sans pour autant qu'ils entraînent de lésions. On estime ainsi à au moins 50% la proportion de porteurs sains. A cause d'une effraction cutanée souvent infime et passant la plupart du temps inaperçue, le virus va infecter la cellule de l'épiderme ou kératinocyte entraînant parfois sa prolifération responsable de l'excroissance cutanée. Certaines maladies fragilisant l'épiderme peuvent aussi favoriser le développement des verrues.

Les mécanismes de développement des verrues sont encore mal élucidés

On ne sait pas aujourd'hui pourquoi ces papillomavirus si fréquemment présents à la surface de la peau de nombreux individus vont être responsables du développement de verrues cutanées chez certaines personnes et pas chez d'autres. Une susceptibilité / un terrain génétique et/ou immunitaire est (sont) évoqué(es).

De même, lorsque le papillomavirus pénètre dans la cellule épidermique (kératinocyte), il peut soit profiter de la multiplication normale des kératinocytes et être ainsi expulsé à la surface de la peau (cycle productif), soit rester à l'état de latence, c'est-à-dire endormi, au sein du kératinocyte et se réveiller un jour, à la faveur d'un stress, d'un déficit des défenses de l'organisme, et entamer alors un « cycle productif ». On ne sait toujours pas aujourd'hui ce qui conditionne « le cycle productif » ou au contraire la « latence » et la « résurgence » du virus après plusieurs années de latence…

Enfin, alors que les papillomavirus semblent spécifiques de l'être humain, le principal réservoir de virus étant l'homme porteur de verrues, on ne sait pas comment expliquer la contamination de certains professionnels comme les bouchers ou les vétérinaires par exemple par manipulation de la viande, de la volaille ou du poisson.

Quels examens pour les verrues ?

Un diagnostic avant tout clinique

Dans la grande majorité des cas, aucun examen complémentaire n'est nécessaire.

Verrues ulcéréesVerrues ulcérées
Le diagnostic des verrues cutanées est avant tout un diagnostic clinique. Dans la plupart des cas, il n'y a pas lieu d'effectuer de biopsie ou d'autre examen.

Des biopsies peuvent toutefois s'avérer nécessaires en cas de lésions atypiques ou de lésions ulcéreuses qui pourraient êtres confondues avec certaines formes de cancers (voir photo).

Attention aux verrues ulcérées…

Une verrue plantaire siège d'une ulcération chronique ainsi qu'une verrue péri-unguéale ulcérée ou modifiant l'ongle doivent faire l'objet d'une biopsie afin d'éliminer une lésion cancéreuse (accéder au chapitre et à la vidéo sur la biopsie cutanée).