Qu’est-ce que c’est ?
La perte de cheveux n’a pas la même signification chez un homme ou une femme, chez un adulte ou un enfant. De même elle n’a pas le même retentissement en fonction de la quantité de cheveux perdus.
Elle peut être diffuse comme dans les alopécies androgénétiques, en plaques comme dans la pelade, les teignes, la trichotillomanie, la traction, totale comme dans la pelade ou après certaines chimiothérapies.
Les chutes de cheveux naturelles
L’alopécie androgénétique masculine
L’alopécie androgénétique masculine ou calvitie est une évolution normale, banale et fréquente de la vie normale des cheveux qui peut débuter dès la puberté, lorsqu’il s’agit d’une forme sévère. Ce n’est pas une maladie. Elle est cependant plus fréquente aux alentours de 40 ans. Elle touche environ 15% des hommes à l'âge de 20 ans, 30% à 30 ans et un sur deux à cinquante ans. Elle touche essentiellement au départ les golfes temporaux, et le vertex. L’alopécie androgénétique masculine est quantifiée par la classification de Hamilton
Le principal risque associé à cette chute des cheveux, sont les cancers de la peau car cette zone cutanée n'est plus protégée par la chevelure de l'exposition solaire laquelle peut favoriser certains cancers cutanés. Quand on est chauve, il faut donc se protéger efficacement du rayonnement solaire.
La chute de cheveux chez la femme
De façon naturelle, les cheveux des femmes ne tombent pas régulièrement et de la même façon tout au long de l'année. Il existe des variations saisonnières, et des chutes plus importantes sont observées au printemps et surtout en automne. Au cours de la grossesse une chute de cheveux est possible pendant la première moitié alors que la seconde moitié de la grossesse protège la femme enceinte contre la chute naturelle des cheveux. Une chute réactionnelle plus ou moins importante s'observe systématiquement à partir de la sixième semaine qui suit l'accouchement ou un peu plus tard si la femme allaite.
Histoire de l’alopécie dans le monde
L'alopécie et la lutte contre la chute des cheveux datent de la nuit des temps. Les preuves les plus anciennes remontent à l'époque des Egyptiens qui avaient déjà mis au point des potions dont le but était de maintenir les cheveux en place sur la tête. La chevelure a, en effet, une connotation incontestable de séduction chez la femme, mais aussi chez l'homme. Elle est un symbole de force comme le suggère le texte de l'Ancien Testament qui décrit la perte de la force du colosse Sanson lorsqu'on lui tond la tête. Pour les Mérovingiens, une chevelure fournie est synonyme de virilité. Tous ces qualificatifs n'ont, bien sûr, aucun fondement médical. La meilleure preuve c'est que, concernant la virilité, le contraire a également été évoqué, puisque certaines rumeurs ont laissé penser que les hommes chauves sont les plus virils, en raison d'une quantité d'hormones masculines supérieure à la normale.
Les causes
Comprendre l’alopécie androgénétique masculine ou calvitie
Sous dépendance hormonale
La calvitie dépend de certaines hormones mâles (les androgènes), d'où le nom scientifique d'alopécie androgénétique. Il n'y a jamais de calvitie chez les eunuques ou les castras d'opéra : pas d'androgènes, pas de calvitie. Les hormones mâles jouent un rôle clé dans le mécanisme de ce type de perte des cheveux, ce qui explique également que la calvitie masculine ne débute qu'après la puberté.
Une hormone qui se transforme
La testostérone est en cause dans la calvitie mais indirectement. Cette hormone doit être transformée en dihydrotestostérone (DHT) par une enzyme, la 5 alpha réductase, pour devenir active et provoquer la chute des cheveux. La DHT va emballer le processus de fabrication des cheveux qui vont se renouveler de plus en plus vite. Au bout de 25 cycles, le follicule s'épuise et les cheveux deviennent de plus en plus fins, jusqu'à devenir un fin duvet clair sans aucun pouvoir couvrant. Puis, le follicule pileux meurt et disparaît. C'est contre cette transformation hormonale que sont dirigés certains médicaments en empêchant la transformation de la testostérone en DHT.
Le facteur génétique
Dans « androgénétique », il y a aussi le terme « génétique ». On retrouve, en effet, très souvent des problèmes de chute de cheveux chez l'un des parents ou l'un des grands-parents. Mais ce n'est pas systématique car la transmission par les chromosomes peut sauter une ou deux générations.
Comprendre l’alopécie androgénétique féminine et les autres alopécies diffuses
Une femme sur cinq
L'alopécie androgénétique féminine diffuse est très fréquente. Elle concerne environ 20% des femmes à l'âge de 40 ans. Elle entraîne un préjudice esthétique très variable en fonction de son intensité, donnant un aspect d’éclaircissement en sapin au niveau de la raie centrale. Elle est évaluée selon la classification de Ludwigécie androgénétique féminine
Comme il existe plusieurs mécanismes possibles de chute de cheveux diffuse chez la femme, une consultation médicale est indispensable pour en établir la cause.
Le dermatologue incontournable
L'interrogatoire et l'examen physique par le médecin sont indispensables pour déterminer précisément la cause de l'alopécie diffuse de la femme. En effet, il existe des causes multiples :
Un manque de fer, fréquent chez la femme, peut être responsable d'une alopécie diffuse. Il est lié à des règles abondantes, à des grossesses multiples ou parfois à un régime inadapté, pauvre en fer. Plus rarement, il est la conséquence d'un saignement digestif ou gynécologique qui pourra justifier des examens plus approfondis.
Un mauvais fonctionnement de la glande thyroïde (fonctionnement trop intense de la glande – hyperthyroïdie - ou le contraire – hypothyroïdie), peut aussi provoquer une perte de cheveux diffuse.
Certaines maladies comportant une sécrétion trop importante d'hormones mâles ou hyper-androgénie, auront le même résultat sur la chevelure. Cela peut être dû à des maladies ovariennes comme l'ovaire « polykystique » ou même, exceptionnellement à certains cancers.
Des médicaments en cause
On peut voir également des chutes diffuses d'origine médicamenteuse. Elles peuvent être consécutives à la prise de certaines pilules mal adaptées. Certaines pilules contraceptives peuvent aggraver les chutes de cheveux, et d'autres peuvent, au contraire, les ralentir. L'arrêt ou la reprise de la pilule peuvent également modifier la croissance naturelle des cheveux.
Parfois, les traitements par des médicaments à base d'androgènes sont responsables de ce type d'alopécie. C'est également le cas chez des sportives qui utilisent des anabolisants pour développer leur masse musculaire. Certains traitements permettant de soigner l'épilepsie, l'hypertension ou des problèmes de cholestérol peuvent avoir le même effet.
Une fois toutes les causes possibles éliminées, on considère qu'il s'agit d'une alopécie androgénétique d'origine familiale, un peu comme chez l'homme. On parle alors de calvitie féminine banale. Cette alopécie n'apparaît jamais avant la puberté. Le mécanisme d'apparition de cette alopécie chez la femme est plus mystérieux que chez l'homme. Les hormones jouent un rôle moins important que chez l'homme.