L’hidradénite suppurée, à quoi ça ressemble ?

Les lésions précoces sont des nodules douloureux isolés pouvant s’abcéder et persister plusieurs semaines.
La répétition de poussées inflammatoires entraine la formation de cicatrices hypertrophiques et fibreuses en pont, de trajets fistuleux et de comédons ouverts. Des lésions non typiques peuvent être présentes (folliculite, bourgeons charnus, cicatrices vermoulues, cicatrices à l’emporte-pièce, kystes épidermiques).

Il n’y a ni adénopathie, ni fièvre associées. Les infections à germes pyogènes sont rarissimes.

Localisations

Les localisations dites typiques sont les régions axillaires, inguinales, périnéales, fessières, mammaires. Cependant d’autres régions peuvent être atteintes : visage, nuque, dos. Une atteinte pré et/ou rétro-auriculaire avec des kystes et des cicatrices vermoulues du visage doivent fait suspecter une maladie de Verneuil.

Comment cela se présente ?

La présentation clinique de l’hidradénite suppurée est en réalité très variée de par ses localisations, ses différentes lésions, son évolution et sa sévérité. Il a été suggéré une différence de présentation et de sévérité de la maladie selon le sexe avec une localisation antérieure plus fréquente chez la femme et des localisations atypiques et glutéales (fesses) plus fréquentes chez les hommes.

Une étude récente effectuée chez 618 patients distingue 3 phénotypes distincts :

  • un 1er phénotype « axillo-mammaire » (48 % de la population étudiée) : caractérisé par des atteintes préférentielles mammaires, axillaires et des lésions de type nodule et cicatrices en ponts. Ce phénotype « typique » était constitué principalement de femmes avec un indice de masse corporelle élevé.
  • un 2ème phénotype « folliculaire » (26 %) : les patients de cette classe avaient des atteintes axillaires, mammaires, rétro-auriculaires, thoraciques, du dos, des membres, mais présentaient des probabilités élevées d’avoir des lésions folliculaires (kystes épidermiques, comédons, sinus pilonidal). Cette forme sévère était plus fréquente chez les hommes fumeurs.
  • un 3ème phénotype « fessier » (26 %) : L’atteinte était de localisation fessière avec des lésions à type de papules et folliculites.

Ces différents phénotypes pourraient être le reflet de processus physiopathologiques différents dans le développement de la maladie.