À quoi ressemble l’érysipèle ?

Au moyen âge on parlait de feu de Saint-Antoine pour cette affection du visage confondue avec l'ergotisme, mais les causes respectives de ces affections ne furent connues que plusieurs siècles plus tard.

Le début est plutôt brutal

Dans un contexte de fièvre avec ou sans frissons de survenue brutale, un placard rouge bien délimité apparaît sur le territoire concerné, le plus souvent le membre inférieur, et le visage par ordre de fréquence.

La zone intéressée est rouge chaude et douloureuse.

À l’examen on note une surélévation (bourrelet) typique en périphérie de la plaque.

Si le membre inférieur est le plus souvent concerné, moins fréquemment il s'agit du visage. Plus rarement il s'agit de la région périnéo-génitale (gangrène de Fournier), du thorax ou de l'abdomen.

L’évolution se fait vers l’extension centrifuge de 2 à 10 cm par jour d'extension, avec parfois l’apparition de bulles ou de lésions purpuriques.

Les ganglions de la région atteinte sont parfois palpables, ainsi que le trajet lymphatique ainsi que sous forme de traînée rouge.

Il faut rechercher la porte d’entrée bactérienne que l’on retrouve dans 2/3 des cas.

le plus souvent il s’agit de d’un intertrigo interorteil, dermatophytique ou non. C'est la principale cause d'érysipèle du membre inférieur. Au niveau du visage un intertrigo derrière l'oreille ou dans le conduit auditif externe comme un eczéma ou un psoriasis peut être à l'origine d'un érysipèle de la face.

Une plaie cutanée parfois minime, une plaie chirurgicale, ou après une vaccination, une piqûre d’insecte, brûlures, une perlèche, un ulcère, plus rarement une rhinite une pharyngite ou une infection dentaire.