Mécanismes et modes de transmission
Modes de transmission :
Le VIH se transmet principalement par les liquides corporels qui contiennent une charge virale suffisante, notamment le sang, le sperme, les sécrétions vaginales et le lait maternel. La transmission nécessite un contact direct de ces liquides avec une muqueuse ou un tissu lésé. Le simple contact avec la peau intacte ne permet pas la transmission du virus, sauf en cas de plaie ouverte ou de lésions cutanées.
Les principales voies de transmission sont les suivantes :
- Rapports sexuels non protégés (vaginaux, anaux ou oraux), où le virus passe d’une personne infectée à une autre par contact avec les muqueuses génitales, anales ou buccales.
- Transmission mère-enfant, qui peut survenir pendant la grossesse, l’accouchement ou l’allaitement, lorsque le virus passe de la mère au bébé.
- Usage de matériel d’injection contaminé, comme les seringues ou aiguilles partagées, très fréquent chez les usagers de drogues injectables.
- Transfusions sanguines, bien que les contrôles actuels dans la plupart des pays aient largement réduit ce risque.
Des modes de transmission plus rares existent, comme les accidents d’exposition au sang (piqûres accidentelles chez le personnel de santé).
Que fait le VIH une fois dans notre organisme ?
Le virus utilise comme cible principale les lymphocytes T CD4, des cellules essentielles à la coordination de la réponse immunitaire. Le VIH s’introduit dans ces cellules, s’y réplique et finit par les endommager voire les détruire complètement. Cette destruction progressive des lymphocytes T CD4 affaiblit la capacité du corps à se défendre efficacement (immunodépression induite par le VIH).
Quels examens ?
Diagnostic du VIH
Le diagnostic du VIH repose principalement sur une approche combinée entre tests immunologiques de dépistage et tests moléculaires de confirmation, permettant une détection précoce et précise de l’infection.
Tests de dépistage :
Les tests de dépistage sanguin de 4e génération sont désormais la norme. Ils détectent simultanément les anticorps dirigés contre le VIH-1 et le VIH-2 ainsi que l’antigène p24, un marqueur viral qui apparaît dans le sang très tôt après l’infection, généralement entre 2 à 3 semaines. Cette double détection permet de réduire considérablement la période fenêtre, c’est-à-dire l’intervalle entre l’infection et la possibilité de détecter le virus, facilitant ainsi un dépistage plus précoce.
Les tests rapides d’orientation diagnostique (TROD), sont des tests de dépistage du VIH réalisés par un professionnel de santé ou un intervenant formé, comme dans les pharmacies, les centres de santé ou les associations. Ils se font généralement à partir d’une goutte de sang prélevée au bout du doigt, avec un résultat disponible en 30 minutes. Ils détectent les anticorps anti-VIH et sont donc fiables à partir de 3 mois après une prise de risque.
Les autotests VIH sont aussi largement diffusés. Ce sont des tests de dépistage que l’on peut réaliser soi-même, à domicile, de manière simple, rapide et confidentielle. Ils fonctionnent le plus souvent à partir d’une goutte de sang prélevée au bout du doigt, mais certains modèles utilisent un échantillon de salive. Le résultat est disponible en environ 30 minutes. Comme les TROD, ces tests détectent la présence d’anticorps anti-VIH, et sont donc fiables à partir de 3 mois après une prise de risque.
En cas de résultat positif d’un test de dépistage il faut impérativement confirmer le résultat par un test de confirmation en laboratoire.
Tests de confirmation :
Les tests de confirmation sont réalisés après un résultat positif ou douteux à un test de dépistage, afin d’établir avec certitude la présence ou non du virus. Contrairement aux tests de dépistage, qui peuvent parfois donner des résultats faussement positifs, les tests de confirmation sont beaucoup plus spécifiques et permettent de poser un diagnostic définitif.
Traditionnellement, le test de confirmation le plus utilisé était le Western Blot, qui permettait d’identifier la présence d’anticorps dirigés contre différentes protéines du VIH. Aujourd’hui, ce test est progressivement remplacé par des tests immunoenzymatiques de confirmation plus rapides et tout aussi fiables. En cas de doute persistant ou de résultat discordant, une PCR VIH (détection de l’ARN viral) peut également être réalisée pour détecter directement le virus dans le sang. La PCR permet aussi de quantifier la charge virale, c’est-à-dire la quantité de virus présente, un élément clé pour évaluer la progression de l’infection et ajuster la prise en charge thérapeutique.
Par ailleurs, des tests spécifiques peuvent identifier la souche virale (VIH-1 ou VIH-2) et détecter des mutations conférant une résistance aux traitements antirétroviraux.
Les tests de confirmation sont réalisés uniquement en laboratoire, dans un cadre médical, et sont indispensables avant de poser un diagnostic officiel d’infection par le VIH.
Parallèlement au diagnostic du virus lui-même, le bilan initial inclut aussi une évaluation immunologique par la mesure du nombre de lymphocytes T CD4, indicateur du degré d’affaiblissement du système immunitaire, et la recherche de co-infections fréquentes (autres infections sexuellement transmissibles).
Le diagnostic précoce améliore considérablement le pronostic des patients, réduit la transmission du virus, et participe aux objectifs mondiaux visant à contrôler et éliminer l’épidémie de VIH.